Stop au nourrissage des animaux sauvages en ville

Bien que cela puisse paraître bienveillant, de nombreux promeneurs nourrissent des animaux sauvages tels que les cygnes, canards, mouettes ou rongeurs, sans se rendre compte des conséquences négatives de cette pratique sur la biodiversité et l’environnement.

Les risques pour la santé des animaux

Donner trop de nourriture aux cygnes, canards et ragondins peut avoir des effets délétères sur leur santé. Les aliments destinés à l’homme ne conviennent pas aux animaux sauvages, même s’ils semblent les apprécier : leur système digestif n’est pas adapté au pain, qui peut gonfler dans leur estomac et leur causer des dommages à long terme.

Les canards et les cygnes sont des animaux principalement herbivores, se nourrissant d’algues et d’herbes, abondantes dans nos régions. Quant aux ragondins et aux rats musqués, ils se nourrissent de céréales, de racines, d’herbes et d’écorces.

En outre, l’habitude de les nourrir favorise leur rassemblement en grand nombre, ce qui facilite la propagation de maladies et de parasites. Cette concentration de nourriture attire aussi les rats, augmentant leur population.

Impact sur le comportement des animaux

En habituant les animaux sauvages à la présence humaine et à la nourriture offerte, leur comportement se modifie. Ils deviennent dépendants de cette alimentation et perdent progressivement leur instinct naturel.

Cette proximité peut les inciter à s’approcher des humains de manière trop familière, ce qui peut provoquer des situations de stress, de rejet ou même des accidents, comme des morsures.

Si vous tenez à aider les animaux sauvages, la meilleure chose à faire est de les observer de loin et de respecter leur espace.

Pour une coexistence harmonieuse en milieu urbain :

• Ne les nourrissez pas : les aliments humains ne sont pas adaptés à leur alimentation.
• Respectez leur espace : privilégiez l’observation à distance sans tenter de les toucher.

L’impact environnemental du nourrissage

Nourrir ces animaux entraîne leur regroupement en grand nombre, ce qui peut entraîner une surpopulation et générer des nuisances pour les habitants proches : bruits, mauvaises odeurs, déjections, creusement de galeries, ou encore dégâts dans les potagers.

Ces dérangements peuvent conduire à des demandes de régulation des populations, parfois par des méthodes violentes.

Un grand nombre de ragondins peut également détruire les berges des cours d’eau, créant ainsi des risques pour les usagers des espaces voisins (trous sur les pistes cyclables, affaissement des bords de route…). En cessant de les nourrir, il est possible de prévenir cette situation, car les familles de ces rongeurs se disperseront et rechercheront de nouveaux territoires avec une végétation suffisante pour leur fournir de la nourriture.